Quels sont les chiens dits agressifs ?
Le fait qu’un chien soit mordeur ou agressif n’est pas dû à un caractère inné que l’on pourrait considérer comme fatal dès sa naissance.
Il n’y a pas non plus de type ou de race de chien présentant cette spécificité.
Il faut, en effet, se garder de confondre les groupes, les races et les catégories et ne pas stigmatiser les chiens
En France, on distingue le « groupe » pour les types de chiens, comme les chiens de chasse, les chiens de garde, les ratiers, les bergers et autres.
Les races de chiens
La nomenclature officielle imposée par la Fédération Cynologique internationale (F.C.I.) (appliquée par tous ses membres, dont la Société centrale canine [S.C.C.]) divise la grande famille de l’espèce canine en dix groupes dans lesquelles figures des races ayant un certain nombre de caractères distinctifs communs :
Groupe 1 Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisses)
Groupe 2 Chiens de type pinscher et schnauzer, molossoïdes, chiens de montagne et de bouvier suisses et autres races
Groupe 3 Terriers
Groupe 4 Teckels
Groupe 5 Chiens de type spitz et de type primitif.
Groupe 6 Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées
Groupe 7 Chiens d’arrêt
Groupe 8 Chiens rapporteurs de gibier, chiens leveurs de gibier, chiens d’eauGroupe 9 Chiens d’agrément et de compagnie
Groupe 10 Lévriers
Les « races » de chiens s’obtiennent au fil du temps par les croisements de plusieurs races. Ainsi, le dogue argentin est le résultat de onze races de chiens croisées entre elles.
La F.C.I. reconnaît 341 races de chiens, mais en consultant les listes de races, on peut facilement en dénombrer plus de 385.
On parle de « bâtard » quand il y a incertitude sur la lignée d’un chien. C’est le cas du dingo d’Australie ou des chiens d’Afrique et d’Asie.
Les « catégories » sont au nombre de deux et s’appliquent essentiellement aux chiens dits dangereux, soit, pour la première catégorie, aux chiens d’attaque, et, pour la deuxième catégorie, aux chiens de garde et de défense, conformément à l’article R.211-12 du code rural, modifié et renforcé par la loi du 20 juin 2008.
Il ne s’agit donc pas de stigmatiser telle ou telle race canine en particulier. Tout chien peut devenir agressif, tout chien peut se mettre subitement à mordre, du cavalier au doberman. Un chien ne naît pas mordeur ou agressif. Il le devient.
Si, par exemple, un petit chien de pure race comme le chiwawa mord un jour quelqu’un, il sera classé en chien de première ou de deuxième catégorie avec obligation de permis de détention, muselière et assurance individuelle. Mais un chien présentant une morphologie molossoïde sans pedigree deviendra pitbull et sera classé en première catégorie.
Selon la législation, il devra, sans jamais avoir causé le moindre mal, être euthanasié, car l’acquisition ou la cession, même à titre gracieux, de ce type d’animal est interdite.
Les causes des troubles du comportement sont multiples et doivent être recherchées à la fois dans l’histoire de l’animal et dans son environnement social et familial.
L’origine du chien
L’origine du chien et les conditions de vie de ses premiers mois seront des éléments déterminants pour son équilibre physique et psychique.
Certains chiens sont issus de modes de reproduction pratiqués à l’étranger, mais également en France, dans le seul but de réaliser du profit à la vente.
Savoir comprendre le chien est indispensable
Leur importation massive, et souvent illégale, est entretenue par la forte demande de chiots de race à laquelle les professionnels ne parviennent pas à répondre.
Ne cherchant qu’à rendre leur activité la plus lucrative possible, de nombreux éleveurs de certains pays étrangers sont très peu soucieux du bien-être des animaux. Pour plus de rentabilité, les chiots sont séparés prématurément de leur mère et sevrés brutalement.
Ils restent le plus souvent enfermés dans des locaux exigus et sans lumière ne leur permettant pas de jouer et de se détendre, dans des conditions d’hygiène et de température déplorables, dans un environnement loin d’être paisible. Il va sans dire qu’on ne leur y témoigne aucune affection, aucun amour.
Les chiots manquent donc, dès le départ, de tous les éléments nécessaires et favorables à leur équilibre et à leur socialisation. Ils pourront souffrir, en conséquence, de graves carences affectives ou nutritionnelles à l’origine de multiples problèmes de comportement.
Ils seront négociés par divers intermédiaires et on les retrouvera chez des professionnels, dans des animaleries ou dans des petites annonces.
Les élevages
S’il convient de se méfier des élevages sauvages en France, attention aussi aux portées de la chienne de M. et Mme Tout le Monde, qui a reçu les faveurs d’un mâle inconnu ! S’ils n’ont pas été abandonnés ou tués, on retrouvera ses chiots sur le marché de l’offre et de la demande. À leur naissance, leur race sera impossible à déterminer et ce ne sera que lors des premiers vaccins qu’on s’apercevra que leur race ne correspond pas à celle qui a été annoncée.
Quel que soit le lieu d’acquisition d’un chiot ou d’un chien, il est donc vraiment très important, avant toute décision définitive d’achat, d’avoir le maximum d’informations et de réponses aux questions que vous pouvez vous poser et d’obtenir de sérieuses garanties afin d’éviter certaines situations ou des drames.
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La vie du chien ne se réduisant pas à son habitat, on doit aussi étudier son comportement en dehors de son environnement habituel.
L’extérieur est le théâtre de nouvelles expériences pour le chien. C’est ce qu’on appelle la familiarisation.
Or, c’est au propriétaire du chien de le familiariser progressivement au monde extérieur : bruits, objets, orage, véhicules, êtres humains, autres animaux… Cela suppose d’y consacrer du temps et d’avoir la patience nécessaire pour lui enseigner, petit à petit, les règles de vie qu’il doit respecter quand il sort de chez lui.
Ainsi, une rixe survenant entre d’autres chiens ou d’autres animaux peut le surprendre, lui causer un traumatisme et influer par la suite sur son comportement.
Morsures de chien
Si, lors d’une promenade, il arrive que le chien ait une réaction agressive, elle devra être gérée immédiatement, pour ne pas créer un conditionnement susceptible de lui faire reproduire cette réaction dans le même genre de circonstances.
Les sorties lui offrent aussi l’espace et l’occasion pour évacuer son stress, son surcroît d’énergie ou son excitation. Des troubles comportementaux peuvent résulter d’un manque d’exercice si le propriétaire ne peut partager un sport avec lui ou ne lui permet pas de se dépenser en l’emmenant se promener.
- L’importance du langage La manière dont on communique avec son animal est l’élément qui influera le plus sur son comportement en toutes circonstances.
En retour, le chien possède sa propre gestuelle, son propre langage, qu’il est indispensable d’apprendre à déchiffrer et à utiliser pour un échange fructueux. Le chien doit pouvoir comprendre ce qu’on lui dit ou ce qu’on lui demande. Le langage utilisé devra être simple et cohérent en évitant tout ce qui est superflu et inutile. Un ordre donné sera bref et clair pour être compris et exécuté. Ainsi, un commandement donné sous la forme : « Médor, assis ! » sera nettement plus efficace que sous la forme : « Allez, Médor, assis, mon bébé, blablabla… ». Le mot « Médor » capte son attention et le mot « assis » lui indique la position demandée. Tout le reste ne fait que l’embrouiller et le déconcentrer. Lorsque le chien a compris ce qu’on lui a demandé, il est à même de se servir de toutes les qualités qui lui sont spécifiques, comme son odorat ou son ouïe, pour faire ce qu’on lui demande.
Crier sans avoir les compétences ou les techniques cynophiles ou avoir recours à la violence physique pour se faire obéir mène, en conséquence, généralement à l’échec.
Les meilleurs dresseurs ne parlent presque pas ou très doucement, sauf dans le cas extrême de chiens excessivement agressifs. L’animal comprend aussi bien la gestuelle que la parole.
Ainsi, pour pallier un manque de savoir-faire ou une impuissance à se faire obéir, recourir à des matériels agressifs comme des colliers électriques, des colliers à pointes (dits « picos » ou « torquatus ») ou étrangleurs mal utilisés pourra avoir des conséquences irréversibles sur le caractère du chien. Tous ces colliers en vente libre et largement préconisés sont pourtant sujets à polémique.
Ce sont des moyens tout aussi violents que les gestes brutaux et répétés infligés au chien faute de connaître d’autres méthodes, et ils sont absolument à proscrire. Ce ne sont que de mauvais substituts au langage.